mercredi 18 mars 2009

Condo avec vue

C'est donc en mars 2008 que j'ai mis à exécution mon plan d'installation du nichoir. Il fallait faire vite, pour augmenter les chances que les faucons l'utilisent. Heureusement, j'ai reçu l'aide de plusieurs personnes. Entre autre, le Centre de Conservation de la Faune Ailée (CCFA) à Montréal, a généreusement commandité la construction du nichoir. C'est un de leurs fournisseurs de nichoirs, M. Normand Poisson, qui a suivi mes plans pour la construction.
Par une superbe journée, le 25 mars 2008, je suis allée chercher le tout sur la rive-sud, en compagnie de mon patron qui a gracieusement prêté sa Volvo familiale; vous aurez compris que les dimensions du nichoir sont assez imposantes (le plan est sur le site du projet Raptor Resource).

Le lendemain, David Bird est venu me rendre visite à l'université. Nous sommes montés sur la Tour afin de déterminer l'emplacement idéal pour le nichoir, et aussi pour nous assurer qu'il n'y avait pas de trace d'oeufs ailleurs. Le 27 mars, les employés du service des immeubles, Jacques, mon collègue de bureau,et moi sommes montés dans la Tour pour entreprendre l'installation. Entre temps, une porte avait été faite à l'arrière du nichoir, pour faciliter le baguage des petits; et du gazon artificiel posé sur le perchoir, pour le confort !
Un seul pépin lors de l'installation : le nichoir étant trop gros pour la minuscule porte qui conduit au sommet de la tour au 23e étage, les valeureux employés ont dû le grimper "à bras" sur 14 étages!! Ouf!!! Mais nous étions tous déterminés à y arriver, et,évidemment, très fiers une fois le travail accompli.
Ne manquaient plus que les locataires...
(Cliquez ici pour voir l'album complet de photos rappelant ces journées mémorables).

Je tiens également à ajouter une note pour remercier ici mon amie Eve-Lyne Samson, employée de l'Université et également passionnée d'oiseaux, pour ses précieux conseils et surtout son oreille attentive à mes histoires de faucons. Eve-Lyne a comme loisir l'ornithologie depuis beaucoup plus longtemps que moi, et ça parait !! Elle peut reconnaître à l'oreille 200 espèces!! Elle a été de très bons conseil en matière d'éthique et elle m'a également fourni les noms de professeurs à l'université qui m'ont appuyé dans ma démarche. Si mon nichoir s'avérait inutile, et bien le bon dans tout ça c'est que j'ai gagné une amie !

Hey où sont les fauconneaux ?

Après des mois d'observation, à les regarder chasser et revenir inlassablement à la tour , j'ai commencé à m'intéresser à l'espèce. En lisant sur le net, j'ai appris que les faucons pèlerins nichent sur les parois rocheuses, une falaise par exemple, et que, depuis l'arrivée des gratte-ciel, ils se sont adaptés aux habitats urbains. En quelque sorte, pour un pèlerin,un édifice en hauteur devient une falaise. J'ai pensé que ce couple devait,par conséquent, nicher sur la Tour! Mais, quelque chose clochait; car lorsque j'ai aperçu le couple les premières fois, j'aurais dû aussi être en mesure d'observer leurs petits.

C'est encore en m'informant sur internet que j'ai appris que les faucons pèlerins, avant de nicher, ont quelques rituels des plus intéressants. L'un de ces rituels, une manière pour eux de cimenter leurs liens, est de former dans le gravier un creux où la femelle pondra ses oeufs. Le mâle peut, ainsi, creuser plusieurs "trous", mais c'est la femelle qui décide où elle pondra. Après tout, c'est elle qui devra se taper le gros du travail pour les jours d'incubation! C'est d'ailleurs la femelle qui est clairement dominante dans le couple. On la reconnaît à sa taille, environ 1/3 plus grosse que le mâle.
(On voit bien la différence de grosseur sur la photo à gauche.)

Forte de mes nouvelles connaissances, l'idée m'est venue d'installer un nichoir sur la tour de l'université. J'ai alors contacté le professeur David Bird (peut-on parler, ici, de nom prédestiné), de l'université McGill, un expert dans la matière. Celui-ci m'a conseiller d'abord de les observer pour voir s'ils semblaient avoir déjà choisi un endroit où nicher; car il était possible qu'ils aient trouvé l'endroit idéal sans qu'on le sache. Toutefois, à la lumière des informations reçues du personnel de l'université, il n'y avait pas, semblait-il, d'endroit sur la tour où on pouvait retrouver du gravier.
Après avoir observé les premiers accouplements en mars 2008, il m'était, alors, apparu possible que mes deux amis puissent être tentés de nicher sur la tour, à condition, bien sûr, que nous leur fabriquions un ''petit nid d'amour''. J'ai alors amorcé les démarches pour la construction du nichoir.


mardi 17 mars 2009

Un couple de faucons sur la Tour

Début 2007: enfin, j'ai ma fenêtre sur le monde (voir la photo!)...
Un beau jour, je remarque un oiseau de proie tournoyant près de la Tour du pavillon Roger-Gaudry. I-n-t-é-r-es-s-a-n-t !!... mais je ne m'en préoccupe pas trop... jusqu'au jour où je me procure une caméra Nikon D40. Et j'ai vite la piqure. À l'aide de mon objectif 400mm, je prends en photo ces oiseaux sur la tour, afin de les identifier.

En fait, au début, je crois qu'il n'y en a qu'un seul, étant incapable à ce moment de différencier, à distance, le mâle de la femelle. Puis, un jour, je réussis à photographier les deux, et je réalise, ainsi, qu'un couple de faucons pèlerins a élu domicile sur la tour de l'université. Voici une des première photos prises de ces faucons qui deviendront,presque (hihi!), le centre d'attention de mes journées, au cours des mois suivants.